Le slow tourisme, un état d’esprit du voyageur
En France, le slow tourisme se définit ainsi :
« Un tourisme à rythme lent, garant d’un ressourcement de l’être, peu émetteur de CO², synonyme de patience, sérénité, découvertes approfondies, d’amélioration des connaissances et des acquis culturels ».
Il est étroitement lié à un tourisme responsable et durable. Mais plus qu’un type de voyage, le slow tourisme reflète l’état d’esprit du voyageur qui souhaite vivre une expérience plus humaine. Un mode de tourisme lent repose sur trois bases : prendre le temps, respecter et expérimenter. En construisant un voyage sur ces trois piliers, le tourisme a un impact positif sur l’environnement, la société et l’économie.
Nous vous proposons de découvrir davantage le concept du slow tourisme, les idées et les avantages pour les voyageurs comme pour les populations locales.
Slow travel = Prendre le temps de découvrir
Par définition, le slow tourisme est l’art de voyager en prenant son temps. Prendre le temps de découvrir, visiter, rencontrer, expérimenter. Il s’oppose au tourisme de masse, qui consiste à « consommer » un maximum de lieux touristiques durant le séjour.
Cela passe nécessairement par un mode de transport plus doux, et donc plus lent. Le slow tourisme nous invite à considérer nos trajets comme une part de notre aventure et non comme un simple moyen de se déplacer d’un point A à un point B.
Ainsi, les voyages plus responsables encouragent :
- Le tourisme en train
- Le tourisme à vélo
- Le tourisme en bateau (voilier, péniche)
- Le tourisme à cheval
- La randonnée pédestre
Ces mobilités plus douces sont l’occasion de découvrir et de profiter du paysage. Vous êtes le producteur d’énergie de certains modes de transport, qui de ce fait, n’émettent aucune pollution dans l’air.
Ces formes de voyage sont favorisées par les adeptes du slow tourisme car elles incitent aux rencontres. Des connexions au gré de vos étapes, pour boire, manger ou passer la nuit.
Slow Life = Rencontrer et expérimenter
Le slow tourisme, c’est le choix de la proximité, de la simplicité et de l’authenticité. Dans la région voisine, comme à l’autre bout du monde, le tourisme lent invite les voyageurs à s’imprégner de la vie locale et à séjourner comme un résident.
Les guest houses, les chambres d’hôtes ou les logements chez l’habitant sont évidemment des modes d’hébergement plébiscités par les voyageurs en quête de rencontres. Pratiquer le slow travel, c’est partager des moments simples de la vie quotidienne et se laisser surprendre par des rencontres inoubliables.
Adopter un mode de voyage plus responsable incite à profiter de l’instant présent, à favoriser les expériences et les émotions aux visites de lieux touristiques. Pour illustrer notre propos, citons par exemple :
- Sillonner la Corse en randonnant sur le GR20,
- Faire du Wwoofing dans un domaine viticole et participer aux vendanges en Géorgie,
- Naviguer sur un Luzzu (bateau de pêche) à Malte,
- Rencontrer des cueilleurs de thé au Sri Lanka,
- Visiter les châteaux de la Loire à vélo.
Le tourisme durable invite les voyageurs à être des acteurs, et non plus des spectateurs. Faîtes, essayez, testez. Et goûtez. Car le slow travel s’inspire du mouvement slow food.
Le slow tourisme fait la promotion d’une alimentation réfléchie, constituée de produits régionaux et de saison. Dormir chez l’habitant, c’est également « manger local », et découvrir les spécialités culinaires du pays. Street food, marchés alimentaires, ateliers cuisine : les possibilités sont nombreuses pour s’imprégner de la culture locale.
Respecter la nature, le patrimoine, la culture et les hommes
Soutenir une alimentation issue de producteurs locaux, favoriser les déplacements doux en les intégrant à votre voyage, privilégier les rencontres, s’immerger dans la vie des habitants : Chaque pilier du slow tourisme met l’humain au cœur de l’expérience. C’est pourquoi il correspond davantage à un concept de voyage, à un état d’esprit.
Le slow tourisme est une des multiples formes d’un tourisme plus responsable et plus durable, à la fois plus respectueux et protecteur de l’environnement, de la nature et du patrimoine. Il vise un meilleur partage des ressources et l’amélioration des conditions de vie de la population locale grâce aux revenus du tourisme.
C’est un mode de voyage alternatif avec un impact positif sur l’économie locale, le respect de la diversité et la préservation de la biodiversité.
Quelques destinations de slow tourisme
Un certain désaccord persiste parmi les partisans du slow tourisme. Pour certains, le tourisme responsable est un tourisme plus local, privilégiant des moyens de transport aux émissions de CO2 réduites. Pour d’autres, il est question de partir moins souvent mais plus longtemps, sans favoriser les destinations proches.
Le slow tourisme peut prendre des formes diverses selon les envies de voyageurs. L’idée partagée est de privilégier la qualité à la quantité et de sortir des sentiers battus et des circuits touristiques.
Le tourisme lent n’est pas restreint à certaines destinations. Il s’adapte à tous les pays dès lors que le voyageur adopte un autre comportement touristique pour vivre une expérience exclusive.
